Le sujet donné était "Hors des murs". Il
fallait créer une oeuvre en morceaux qui prenne en compte l'espace. J'ai donc décidé de réaliser une anamorphose s'étalant
sur trois murs. L'oeuvre de Claes Oldenburg & Coosje van
Bruggen intitulée "La bicyclette ensevelie" de 1990 est une oeuvre "en morceaux" qui
se révèle au fur et à mesure que le spectateur parcourt l'espace du parc de la
Villette et questionne la présentation.
Dans cette œuvre participative, j’ai voulu dénoncer une cause importante : Le Harcèlement
scolaire. J'ai décidé de nommer mon travail "Conscience" car mon
principal objectif a été d'induire une prise conscience à tous ceux qui vont
voir ce travail : "je voulais
montrer aux victimes qu'elles ne sont pas seuls, et aux harceleurs le mal
qu'ils font, et aux témoins le mal qu'ils ignorent. Et bien-sûr je voulais
montrer à tout ceux qui n'ont jamais côtoyé le harcèlement que c'est un
phénomène très répandu et souvent ignoré".
Pour ce faire, j'ai alors décidé d'utiliser le symbole
de la spirale. En effet, mon travail est une longue spirale rose. La spirale évoque l’évolution d’une force, et
plus précisément le caractère cyclique de l’évolution. Le harcèlement apparait
alors comme un cycle infernal dont on n’arrive pas à se libérer. Plus on se
rapproche de la grande spirale finale, plus les images sont dures et
nombreuses. Ceci représente la déchéance de la victime prise au piège par sa
situation. Le motif de la spirale peut aussi avoir été inspiré par la vision
des remous. Les remous s'apparentent à des mouvements violents et nombreux,
tout comme le phénomène que je dénonce.
La spirale symbolise
le cheminement , la déambulation , dans les cercles concentriques de la pensée.
Elle représente le développement et l'empirement du harcèlement scolaire au fil
du temps. La spirale symbolise une progression ascensionnelle et en même temps
un double mouvement d’évolution et d’involution, comme un mouvement d’aller et
de retour vers un centre. Ce centre, sur ma fresque, représente le moment où la
douleur est insoutenable, où le harcèlement devient paroxysme. Et donc, par ce
mouvement d'aller et de retour, j'aimerai que les victimes comprennent qu'elles
peuvent à la fois être prise au piège par ce phénomène de violence, mais aussi
en sortir et s'en libérer".
Dans la tradition de l’Inde, la spirale se rattache au
cycle de la naissance, de la mort et de la renaissance. Le message associé à ce
symbole que j'ai voulu faire passer est : Nous pouvons être pris au piège par
le harcèlement scolaire, nous pouvons être anéanti mais nous pouvons s'en sortir,
nous pouvons renaitre, redevenir heureux, se débarrasser de ce mal être.
De plus, la physique et l’astronomie nous apprennent
aujourd’hui que la spirale est omniprésente
dans les structures de l'univers, de la double hélice de l’ADN au
tourbillon des galaxies. A l'instar du harcèlement scolaire, la spirale est
présente partout autour de nous, parfois même sans le savoir.
De très nombreuses images, témoignages, mots, phrases,
articles de presses et autres matériaux viennent créer les détails de cette
spirale. D'abord peu nombreuses et peu violentes, les éléments sont de plu
istant à s'approprier des images et des messages
anonymes, reflétant le discours culturel dominant dans des compositions
photographiques de grand format.
J'ai également
décider de jouer avec la saturation de l'espace au niveau de la spirale finale
afin de traduire le paroxysme et la déchéance.
Cette œuvre joue également avec la distance : en
effet, de loin, c’est la couleur rose qui domine le regard, donc le spectateur
à l’impression qu’il s’agit de quelque chose de beau, de joyeux.
Cette oeuvre ne peut être visible dans son ensemble
que du point de vue de la salle d'arts plastiques.
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Hors point de vue |
Or, si le spectateur se rapproche de près de l’œuvre,
sa première impression est bousculée par les images de violence, de tristesse,
les témoignages poignants, les mots,… pour évoquer qu'une personne que l'on ne
connait pas à l’air heureuse et bien dans sa peau or, si vous apprenez à la
connaitre et si vous vous rapprochez
d'elle, vous pouvez alors découvrir une personne désespérée, déprimée, malheureuse.
Ma réalisation plastique est engagée et existe selon un point de vue unique
celui de la salle d'arts plastiques.
Mon travail se rapproche de celui de Barbara KRUEGER. À partir
d’un travail d’appropriation dans le domaine de l’image comme dans celui du
langage je montre une critique des lieux communs et stéréotypes. Utilisant des
photos que j' agrandis, retaille et combine afin d’en souligner le caractère
stéréotypée, je juxtapose déchire ou superpose des textes reprenant eux-mêmes
des clichés du langage.
C'est une artiste américaine qui porte un intérêt particulier
aux questions politiques de son époque, comme le droit de la femme à disposer
librement de son corps. Avec Untitled (Your Body is a Battleground), une
affiche conçue pour la marche en faveur de la défense de l'avortement à
Washington le 9 avril 1989, elle utilise le montage photographique afin de
critiquer les standards appliqués à la beauté féminine par les médias et la
publicité. Sérigraphie sur vinyle, 112 cm × 112 cm. .
Ainsi, en 1989,
Untitled : Your Body Is a Battleground (Sans titre : ton corps est un
champ de bataille) utilise l'image agrandie d'un visage féminin que l'artiste
divise en deux moitiés verticales – l'une en positif, l'autre en négatif.
Placée en travers de l'image, la phrase « Your body is a
battleground » a pour fonction d'interroger la condition de la
femme-objet, et soulève le problème du droit qui est le sien à disposer de son
propre corps.
Cette
œuvre épouse la démarche « déconstructiviste » d'un grand nombre
d'artistes féministes des années 1980 et 1990. Chez Barbara Kruger, la
manipulation des images, qu'elle recontextualise, sous-tend un questionnement
sur la façon dont les instances du pouvoir – en particulier médiatique –
présentent l'identité féminine. Du point de vue théorique, son travail rejoint
celui des artistes conceptuels contemporains.
Son but est de bousculer les
représentations véhiculées par les modèles culturels en vigueur en réalisant
des compositions photographiques où texte et images sont mis en tension. Elle
met au point un procédé cons
Elle réutilise
l'image de la presse et la typographie. Ces images et ces mots proviennent de
la télévision, des films, des chansons, des journaux et des affiches des
magasins comportant une capacité puissante de communiquer, mais au lieu de
garder la découpe comme Barbara Krueger je déchire comme pour supprimer,
éclater et faire disparaitre".
Lorsque la fresque est enfin terminée, je demande à tout les élèves,
professeurs et autres encadrants du lycée de participer à cette œuvre qui
dénonce le harcèlement scolaire. Mon travail devient alors participatif. Je les
invite à prendre un feutre, un bout de papier, et à coller ou écrire leurs
témoignages, leurs expériences n'importe où sur la fresque. Ainsi, ils peuvent
eux aussi luttez contre les injustices à l'école, et peuvent m'aider à faire
passer un message, à induire une prise de conscience. Ce que je voulais,
c'était créer un moyen d’expression pour toutes les personnes victimes de harcèlement
scolaire qui n'osent pas en parler, qui s'enferment et qui sont malheureux. Mon
objectif éta de les aider à seentir mieux, et surtout de les pousser à en
parler. Et ça à marcher...
Projection de deux œuvres confrontées:
- Claes
Oldenburg et Coosje Van Bruggen,
La bicyclette ensevelie, Parc de la Villette, Paris, 1990. Acier,
aluminium, plastique renforcé par des fibres, peinture émail de polyuréthane, quatre
éléments, dans une zone d'environ : 46 x 21,7 m (roue : 2,8 x 16,3 x 3,2
m, guidon et sonnette : 7,2 x 6,2 x 4,7 m, selle: 3,5 x 7,2 x 4,1 m,
pédale: 5,0 x 6,1 x 2,1 m). Mise en espace et mise en scène. La question de la présentation.
Au-delà de la monumentalité
de l'échelle de représentation proposée, cette sculpture a pour
particularité de ne pas présenter la vision globale de l'objet, mais de fractionner celle-ci en un jeu de
cache-cache qui contraint le spectateur à une reconstruction mentale de
l'image. Cette œuvre permet donc d'enrichir la question de la représentation
de la banalité dans un dispositif de
présentation singulier.
- Paolo VERONESE,
Fresques de la villa Barbaro, vers 1560-1561.
Il y a un jeux qui s'instaure entre nous, spectateurs, et ce
personnage ouvrant une porte vers un autre espace, et qui semble nous appeler
et nous inviter à nous suivre).
Au-delà d'un dialogue entre la
peinture et l'architecture, les fresques de la villa Barbaro témoignent de
l'ambition de Véronèse d'instaurer une relation entre l'observateur et l'œuvre.
Les séquences architecturales (vestibules, escaliers, galeries, passages en
enfilade, espaces de réception et de vie, etc.) et le programme iconographique (thèmes
mythologiques et religieux riches
d'évocations narratives et bucoliques) organisent un vaste espace scénique. Le spectateur est stimulé pour être un
observateur, mais il est aussi observé par les protagonistes des
représentations. Insertion de l'image
dans l'architecture, jeux sur les
points de vue et les proportions, surgissements de personnages et
ouvertures sur des espaces fictifs, déplacements, expérience temporelle des dispositifs narratifs, sont autant de
modalités qui visent à englober le spectateur dans l'œuvre.
Sujet : Hors des murs! "Ma
production est visiblement en morceaux et prend en compte l'espace".
Œuvre morcelée
après réalisation ou au contraire constituée de morceaux.
Consigne :
réaliser une oeuvre qui dialogue avec le lieu en créant un passage. Détourner
le lieu de sa fonction initiale.
Dimensions et
techniques libres.
Contrainte: Le format et les techniques sont à votre libre choix mais doivent entrer en résonance avec l'espace de présentation dans lequel s'inscrit votre travail.
Réflexion sur l'inscription des œuvres dans un
espace architectural ou naturel, privé ou public, institutionnel ou non,
pratique de l’in situ.
Références liées au programme : La
Présentation (assemblage, installation, installation in situ, matériaux
pauvres, déambulation du spectateur) ;
Vous joindrez plusieurs prises de vue
photographiques (ou des tirages sur imprimante couleur) qui présenteront votre
réalisation dans l'espace que
vous avez choisi.
Critères d'évaluation
- Qualités plastiques et graphiques de
la réalisation
- Mise en relation de la réalisation
avec un espace choisi par l'élève
- Capacité du document photographique à
rendre compte de la relation entre la réalisation et le lieu
- Qualités de l'écrit d'accompagnement
Durée : 3 heures 30 classe + travail et
argumentaire maison
·
30
minutes de croquis
·
2
heures et demi de sculpture et/ou installation
·
1
heure d’argumentation orale collective
Durée
projet: 6 heures
Références
envisageables :
- Felice VARINI, 360° rouge n° 2,1989, présentation de l'oeuvre dans la cour
du centre de la Vieille Charité, Marseille, 1998. Voir catalogue de
l'exposition « 50 espèces d'espaces ». Musée national
d'Art moderne - Centre
Georges Pompidou, Paris, 1998.
Travail in situ. Explication de l'anamorphose.
Lorsqu’on
découvre les oeuvres du Suisse Félice Varini, on se dit que c’est encore un
peintre qui s’est éclaté à faire une oeuvre décalée que seuls les artistes
comprennent.
Mais trouvez
le point de vue idéal et c’est alors
un ensemble de formes géométriques qui se dévoilent devant vos yeux.
Description visuelle : un observateur placé au
centre de gravité du dispositif, appelé point de vue, et pivotant sur lui-même
aperçoit une bande continue d'une même couleur, uniformément large, restée à
une hauteur constante dans son champ de vision.
- Peter
DOWNSBOROUGH, UN/TE-de-la, 1992, 33 boulevard de la Liberté, Rennes,
commande de la ville.
Peinture sur piliers métalliques et bandes adhésives
sur verre, métal peint.
Peter Downsbrough, né en 1940 à New Brunswick
(New Jersey), est un artiste contemporain. Il vit et travaille essentiellement
à Bruxelles. Actif dès la fin des années 1960, son travail se situe dans la
continuité du minimalisme.
Cet
artiste américain a une formation d’architecte et depuis le milieu des années
1960 propose quelques repères qu’il place au sein de notre espace de vie. Il
interroge notre espace qui nous est devenu banal et habituel en nous proposant
une certaine attention et une interrogation sur un mot, un concept qu’il nous
propose dans notre champ visuel.
On
se trouve cerné, piégé par un processus visuel de "coupure optique"
qui réorganise notre champ visuel. Arpenteur géomètre des lieux qui lui
sont confiés, il s’implique et intervient dans chaque champ visuel en suggérant
une nouvelle méthode de lisibilité.
Son
intervention est marquée d’une grande
discrétion, il utilise la monochromie noire. pour nous proposer également des
mots, souvent courts et succincts. "la" "de". Il s’agit
fréquemment de prépositions :and, as, or, to, if, but,
from, with, here, there; qui invitent à rechercher au-delà du champ
visuel, une incitation à la réflexion et à la recherche d’un autre concept, une
autre empreinte proposée dans un champ visuel différent.
Tous
ces vocables disposés par Peter Downsbrough sur nos murs ne sont que des
incitations à l’interrogation du spectateur sur sa place, son origine, sa
destinée.
- Pierre HUYGHE, Rue Longvic, 1995,
affiche en
situation, Dijon. 3 x 4 mètres.
Poster
(1999), 67 x 86.5 cm.
Exemple d'œuvres situées dans
l'espace public.
- L'œuvre in-situ.
- L'investissement d'un espace
publicitaire par une œuvre d'art.
- Krzysztof
WODICZKO, projection du Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, 1988, Washington, D.C. The Border
Projection (Projection de la
frontière), 1988, San Diego (côté
mexicain: Centro Cultural Tijuana; côté américain: San Diego Museum of Man).
Photographier leur travail : plan sur lequel ils
indique au spectateur comment se positionner.
2 photos : deux points de vue
Entrée du programme en Terminale Option facultative : Aborder
la question de le présentation. Mise en espace et mise en scène.
Aborder la question de la distance de
l'image à son référent: le trompe - l'oeil.
Compétences visées:
Produire
du sens en disposant une représentation dans un espace donné.
En
créant un rapport au référent si soigneusement mise en scène que les sens du spectateur
sont pris à défaut. Il peut croire qu'il est devant autre chose qu'une
représentation, il peut constater que cette représentation est un dévoilement.
et de cette révélation , un sens nouveau va apparaitre.
Compétences plasticiennes et techniques:
Etre
capable d'associer et de maîtriser des moyens plastiques en faveur d'intentions
- forme et sens.
Apprentissage:
- Expérimenter des
techniques variées
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CETTE PRODUCTION A BENEFICIE DU SOUTIEN
DU LYCEE DES DROITS DE L'HOMME
http://artsplastics.blogspot.com/
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