vendredi 17 mars 2017

ELIAC Steacy IL ETAIT UNE FOIS UNE VICTIME






" Mon intention est de réaliser un vêtement pour dénoncer la condition de Femme dans la société post colonialiste", résistance et résurgence d'un passé esclavagiste. J'ai décidé de réaliser ce projet, car j’ai voulu mettre en évidence  la fonction de la femme et revendiquer une forme de liberté à travers mon vêtement.
En quoi notre corps et notre vêtement peuvent ils être une forme de résistance ? Mon vêtement interroge la représentation de la femme dans la société antillaise, dans son rapport au monde et dans l'évolution du temps.  La femme selon moi se définit comme un être fragile, sensuel et intelligent. Être remarquable, parfois abusée sans son consentement, parfois dominée par son époux, elle est souvent discriminée par rapport à son travail et dévalorisée par son statut social. Dans certains pays, elle a pas le droit de parler, ni de travailler. Toutefois, elle a toujours incarnée la naissance et la fécondité, la pureté, mais aussi le vice, parfois pouvant être jusqu'à être utilisée comme un objet sexuel. A travers la citation de la burqa, je  tente de comprendre la situation ambigüë de la femme musulmane qui doit se cacher aux yeux de son époux. Le vêtement est un grand voile qui la couvre entièrement et dont le poids repose sur sa tête par un quadrillage de sangles élastiques. Il symbolise l’aspect religieux. Mon visage sera masqué d'une grille évoquant le voile, signe de la revendication d'une liberté de se protéger des violences infligées. Depuis l’Antiquité, le port du voile accompagne l’initiation au mystère et symbolise l’état de conscience supérieur. Ce sens religieux  est une marque distinctive selon laquelle il n’est pas “ convenable qu’une femme  prie Dieu sans être voilée”. Le voile posé sur les cheveux symbolise la voûte céleste, image du ciel qui la protège et signe de pureté. Cependant, utilisé dans l’art contemporain, il est détourné de sa fonction, et il devient aujourd'hui un simulacre de symbole politique revendiquant une certaine forme de liberté. Des serpillières évoquant l'asservissement et la soumission aux tâches ménagères, la forme du tablier en toile de jute évoque le ménage. La ceinture dénonce la chasteté que les femmes portaient au moyen âge symbolise la fidélité conjugale.

Durant ma performance, je serai au début debout en relation avec un lieu clos (de préférence une cellule ouverte d'un côté et fermé par une grille de l'autre)... et je marcherai lentement avec ma burca. Les spectateurs auront leur regard  posé sur moi, mais c'est le but. Ensuite, je vais me retrouver dans un tunnel où je retirerai ma Burca, pour révéler un deuxième vêtement.
Avec la toile de jute, j'ai réalisé mon chapeau et ma jupe. Puis j'ai utilisé du fil noir pour travailler la jupe à l'intérieur à l'aide de tissu ordinaire. Sur les deux côtés de cette jupe, la présence de la "fente" dénonce la séduction, la prostitution. Pour la partie haute du vêtement,  j’ai réalisé un bustier à une bretelle en toile de jute.
Pour le chapeau, je compte prendre un chapeau en paille et mettre le quadrillage cousu devant mes yeux en révélant la protection et l'élégance de la Femme. Autrement disposé au premier plan, la forme triangulaire de la grille masque mais révèle l’interdit du viol , le lieu de cette naissance cachée.

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